1994, tu me manques !

Parfois quand le blues m'envahit, je m'imagine revenu en 1994.

En 1994, c'était l'année de Blur avec Girls and Boys souvent enchainé à la radio avec le célèbre MMMM des Crash Test Dummies.

C'était encore l'époque du minitel même si Internet commençait à pointer le bout de son nez en France.

J'allais beaucoup en discothèque où on dansait à l'époque sur Mangez moi mangez boi de Billy Ze Kick ou encore The Rythm of the Night de Corona et je danse le Mia de IAM.

C'était aussi l'année où Bruce Springsteen nous faisait pleurer avec Streets of Philadelphia.

Je venais juste d'avoir le permis et ma première voiture était une renault 19 grise avec un petit aileron à  l'arrière.

Je travaillais en région parisienne en freelance pour Pressimage ou je gagnais bien plus qu'aujourd'hui. Je croyais que j'allais décrocher le monde. J'avais la tête pleine de rêves et de musiques de Achtung Baby qui, trois ans après sa sortie, hantait encore mes nuits et mes jours (surtout One).

Je ne regardais déjà plus trop la télé. Je lisais le Monde et Libération tous les jours. Je revais de devenir journaliste.

Je me souviens du 22 décembre 1994 ou je me balladais sur les grands boulevards parisiens. Il faisait froid pour un mois de décembre. Les grands magasins comme la samaritaine ou les galaries lafayette avaient décoré leur vitrine en reconstituant des maquettes du film le Roi Lion qui faisait un malheur dans les salles.

C'était la dernière année avant que tous mes rêves s'effrondent et que je m'écrase telle une mouche sur un miroir aux alouettes.

Putain d'année 1994, comme tu me manques !